ADN MITOCHONDRIAL - 2015/16

Cette œuvre d'art contemporain cherche à refléter/problématiser l'importance de l'identification complète des personnes détenues, disparues et exécutées extrajudiciairement, au cours de la période 1954-1989. Identification que l'Etat s'est fixé comme but, mais de manière contradictoire, l'Etat lui-même la rend impossible.

Pour cela nous utiliserons comme moyen d'expression le tableau noir, la craie et la gomme, qui est le redoute privilégié de l'instructeur, où il imprime sa matière, et donc aussi son enseignement, son autorité et sa discipline.

Le Stop Motion utilisant le tableau noir, la craie et la gomme permet de saisir de manière insolite l'importance de la récupération pour la construction de l'identité individuelle et collective.

L'identité peut disparaître ainsi que l'écriture  sur le tableau qui est provisoire. Le corps peut disparaître mais il y a des traces qui l'identifient, la tache de la tache. L'empreinte demeure. La présence d'un reste, ces cendres, un fantôme dont la matière est des os affectant les sens. Le corps a disparu, les vestiges nous permettent un retour qui rend possible la construction de l'identité comme un voile couche après couche.